L'Ordre du jour...

L'ordre du jour c'est l'Anschluss... Le comment du pourquoi. Le fric, les cigares comme galerie de portraits d'un assassinat programmé. Les délires de Hitler et les lâchetés, surtout les lâchetés de ses interlocuteurs.

Eric Vuillard nous livre une analyse en fines tranches sèches de ce qui, en tout état de cause, aurait dû être évité. 12 Mars 1938, rien n'était au point sinon l'hystérie de l'un et les frayeurs proches de la gastro d'un sous-tyran autrichien qui ne pouvait manifestement commander d'une poigne de fer qu'une bière au bar.

Le format est court, comme les autres ouvrages de l'auteur dont je soulignerais, au moins, ici, la qualité de "Tristesse de la terre" ou de "La bataille d'occident", j'ai quand même préféré "Tristesse". Comme pour les autres, Vuillard met le doigt où cela fait mal... et il tourne... le ridicule de ses hommes marionnettes se propage jusqu'à la nausée...

J'aime beaucoup le style, les mots tiroirs, les mots onomatopées qui fleurent bon le smoothie d'un verbe composé d'un peu de Céline mâtiné Lewis Caroll. Vous me direz que ces deux là n'ont pas grand chose à voir avec le thème, et le premier, pas grand chose à voir avec l'auteur, mais l'usage de ce vocabulaire fait passer la pilule. L'ordre du jour mérite le détour et mérite donc un prix... Tiens donc, le Goncourt... C'est mérité. Ça se lit vite, ça se lit bien.

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